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Accueil du site > Publications > A paru en librairie > 2014

2014

L’Atlas global

L’Atlas global, G. Fumey, Ch. Grataloup (dir.), avec la collab. de P. Boucheron, Paris, Les Arènes, 2014, 150 p.
L’Atlas global est un essai en images, conçu par une équipe de vingt-six historiens et géographes de renom. En soixante cartes et infographies inédites, ils nous racontent comment l’Occident s’est vu (parfois à tort) au centre du monde et pourquoi, au tournant du XXIe siècle, les cartes du pouvoir ont été rebattues.

Un autre monde émerge sous nos yeux, largement désoccidentalisé. La beauté, le bonheur, les prisons, le sport, les déchets, les virus, les habitudes alimentaires, la vieillesse, le climat… on peut tout cartographier.

Aux marges du monde germanique

Aux marges du monde germanique. L’évêque, le prince, les païens (VIIIe-XIe s.), G. Bührer-Thierry éd., Turnhout, Brepols, décembre 2014.

Ce livre propose une réflexion sur la construction des figures d’autorité dans le monde franc et germanique et explore différentes sociétés de la frontière sans réduire le processus de christianisation à un affrontement radical entre païens et chrétiens.
La conquête carolingienne de l’ensemble des espaces germaniques à la fin du VIIIe siècle a permis une nouvelle expansion du christianisme et de la latinité à l’Est de l’Europe : les évêques y sont les premiers responsables de la mise en place des structures d’encadrement et de pouvoir en liaison étroite avec la royauté. Dans le cadre de la mission et de l’implantation de nouvelles structures ecclésiastiques, ils transforment l’organisation de l’espace en créant des cités épiscopales là où aucune ville romaine n’avait jamais existé et développent des pôles de sacralité qui sont autant d’accroches de leur pouvoir. Ce nouveau monde est à conquérir en profondeur et la mission demeure un impératif tant politique que religieux : la rencontre des païens, à la fois recherchée et redoutée, est l’occasion de mieux définir les contours de la société chrétienne. Dans l’empire ottonien des Xe-XIe siècles les marches du monde germanique pénètrent profondément en territoire slave et les processus d’acculturation des élites, notamment polonaises et tchèques, mais aussi hongroises, permettent le développement de nouvelles structures politiques et l’essor d’une nouvelle chrétienté : on observe ici la formation de sociétés de la frontière où les processus d’acculturation et les interactions sociales ne sont jamais à sens unique.

Présentation sur le site de l’éditeur.

Noms, prénoms, surnoms au Moyen Âge

M. Bourin, P. Chareille, Noms, prénoms, surnoms au Moyen Âge, Paris, Picard, 2014 (Les Médiévistes français)

Un prénom et un nom pour désigner une personne nous apparaît comme « naturel », d’autant plus que ce système s’est imposé à une grande partie de la planète. En Europe occidentale, l’usage de désigner toute personne par un prénom et un « nom de famille » s’est installé très tôt, entre l’an mil et le XIVe siècle. C’est à cette naissance, à ses rythmes, à ses nuances régionales que se sont consacrés les auteurs, dont ce volume rapporte la démarche et les principaux résultats. Ils décrivent les étapes qui ont permis d’analyser comment dans la période centrale du Moyen Âge, s’est construite une « nouvelle anthroponymie », pour désigner une partie de la population, les hommes laïcs. Car c’est pour eux que s’est créée l’anthroponymie à deux éléments, le nom et le surnom. Rapidement, cette enquête, partie de quelques régions françaises, s’est élargie à l’Europe. Ce livre montre les développements qui se sont imposés aux chercheurs, dont la question de la stigmatisation par le nom ainsi que la manière dont l’anthroponymie réagit aux migrations. Derrière ces questions, c’est tout le rôle, intégrateur ou discriminant, de l’anthroponymie qui est posé. La société médiévale n’est pas tendre, elle rit de l’aveugle et se moque du boiteux, elle se méfie de l’étranger qui passe, mais elle ne manque pas de solidarité et d’ouverture sur le monde. Les auteurs font par ailleurs le point sur les concepts, les méthodes et les instruments statistiques qui ont été mis au point et constituent maintenant un protocole applicable pour de nouveaux corpus. Ils en font un ouvrage de référence sur la question du nom au Moyen Âge.

Lien vers le sommaire.

Le légendier de Turin

M. Goullet (coord.), avec la collaboration de S. Isetta, Le Légendier de Turin, Turin, Biblioteca Nazionale e Universitaria D.V.3, 2014 (+ présentation DVD).

Voir la présentation de ce travail issu d’un programme financé par le biais d’un atelier trilatéral de la Villa Vigoni (FMSH).

Index :
A. De Pasquale, Prefazione
M. Goullet, Avant-propos
Crédits photographiques
I. Présentation du manuscrit Torino, BNU, D.V.3
Sigles et titres abrégés
G. Philippart, Les légendiers, des origines au début du IXe siècle
D. Ganz – M. Goullet, Le légendier de Turin et l’écriture ab
F. Porticelli, Dal nord della Francia all’Italia
M. Berardo, Il manoscritto : codicologia e organizzazione dello scriptorium
D. Ganz - M. Goullet, Les systèmes graphiques
M. Berardo, L’ornamentazione
F. Crivello, Il contesto storico-artistico
Tavole
M. Goullet, Le légendier de Turin et ses textes
M. Goullet, Langue des textes ou langue des copistes ?
S. Rankin, Musical and Liturgical Entries added to Turin D.V.3
II. Présentation et transcription des textes
Normes de transcription des textes / Criteri di trascrizione dei testi
1. Passio Quintini
2. Passio Christophori
3. Passio Longini
4. Passio Speusippi, Eleusippi, Meleusippi
5. Passio Symphoriani
6. Passio Agaunensium martyrum
7. Passio Crispini et Crispiniani
8. Vita Remigii
9. Passio Adriani et sociorum eius
10. Passio Agathae
11. Passio Luciae
12. Passio Luceiae
13. Passio Agnetis
14. Vita Eufraxiae
15. Passio Eulaliae Emeritensis
16. Hymnus Eulaliae
17. Passio Christinae
18. Passio Cyrici et Iulittae
19. Passio Laurentii
20. Passio Theodosiae
21. Passio Babylae
22 et 23. Conversio et Passio Afrae
24. De Apollonio martyre
25. Passio Agapae, Chioniae et Irenes
26. Passio Chyrilli
27. Passio Genesii
28. Passio Eleutherii et matris eius Antie
29. Passio Iulianae
30. Passio Eugeniae
31. Vita Radegundis
32. Passio Marinae
33. Passio Anastasiae
34. Passio Matronae
35. Passio Eufemiae
36. Passio Saturnini
37. Gesta Hilarii Pictavensis
38. Passio Albani
39. Passio Victoris et Coronae
40. Passio Nazarii, Gervasii, Protasii et Celsi
Conclusioni.

Le Paris du Moyen Âge

Le Paris du Moyen Âge, dir. B. Bove et Cl. Gauvard, Paris, Belin, 2014.

Le présent ouvrage, qui contient plus de 80 illustrations et cartes, rassemble les conférences du cycle organisé au printemps 2012 par le Comité d’Histoire de la Ville de Paris sur le thème de Paris au Moyen Âge. Neuf historiens ont mis leur science au service de l’histoire de Paris, pour en éclairer un aspect à la lueur de leurs propres travaux et des derniers acquis de la recherche. C’est ainsi que sont tour à tour abordées la question de la place des saints fondateurs dans la ville, celle de l’évêque, des enceintes, de la justice, de la bourgeoisie, de l’assistance, des femmes, de l’université, de l’aristotélisme, du roi en son palais et de la guerre civile. Ce sont autant de portraits d’une ville aux visages multiples qu’il est difficile de saisir dans son ensemble, mais leur mise en série permet ici de s’en faire une idée. Il en ressort néanmoins que Paris cumule déjà à cette époque les fonctions économiques, religieuses, intellectuelles, curiales et politiques, ce qui est unique en Occident où les villes peuvent rarement s’enorgueillir de plus de deux ou trois fonctions : Gand est avant tout une cité industrielle, Bologne une ville universitaire, Venise un pôle commercial… Cet épais feuilletage de fonctions variées est probablement l’explication de l’exceptionnel développement de Paris au Moyen Âge. L’auteur Claude Gauvard et Boris Bove assurent la direction de l’ouvrage. Docteur ès lettres, professeur agrégé d’histoire, Claude Gauvard est professeur émérite d’histoire du Moyen Âge à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Docteur ès lettres, professeur agrégé d’histoire, ancien élève de l’ENS Fontenay-Saint-Cloud, Boris Bove est maître de conférences en histoire médiévale à Paris VIII.

Les conférences peuvent être écoutées sur le site de la Ville de Paris.

Cet ouvrage a reçu le 1er Grand Prix de l’Histoire de Paris.

Le peuple en justice

Le peuple en justice [colloque organisé par le Conseil général de l’Isère, l’Association française pour l’histoire de la justice, l’Ordre des avocats et l’université populaire européenne de Grenoble], dir. J.-P. Allinne, Cl. Gauvard, J.-P. Jean, Paris, La documentation française, 2014 (Collection de l’Association française pour l’Histoire de la Justice).

La place du peuple en justice a profondément évolué tout au long des siècles. La fonction de juge s’est professionnalisée, même si des citoyens-juges élus exercent dans les tribunaux de commerce, les conseils de prud’hommes, ou sont tirés au sort comme jurés de cours d’assises. D’autres participent activement au procès en tant que témoins ou experts. Mais la part que doit prendre le citoyen dans le système judiciaire français, comme juge et même comme témoin, continue de faire débat. Derrière la question de l’élection des juges, toujours pré-sente depuis la période révolutionnaire, c’est celle de leur légitimité qui est posée. Pour mieux comprendre les enjeux, il fallait revenir au long terme de l’Histoire. D’abord sous la forme de la relation fondatrice que le peuple entretient avec la justice. Depuis l’Antiquité, « l’appel au peuple » des Romains garantissait l’effectivité de la justice. Au Moyen Age comme sous l’Ancien régime, c’est encore sous le regard du peuple que se prononcent et s’exécutent les condamnations. Mais la puissance des juges, qui affirment prendre leur décision « en ayant Dieu (levant les yeux », s’impose jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

La Révolution française, en réaction contre une justice royale honnie, a voulu replacer le peuple au coeur de la procédure. La justice populaire et l’élection des juges se sont imposées comme des évidences de la légitimité démocratique. Si ensuite la justice napoléonienne a marqué le retour en force de la professionnalisation d’une magistrature nommée par le pouvoir, le jury populaire est resté le symbole de cette justice démocratique. La participation des citoyens à la fonction de juger a fait l’objet de réformes ponctuelles et reste une question récurrente.

Aujourd’hui, les juges rendent leurs jugements « Au nom du peuple français ». Cet ouvrage permet de comprendre non seulement comment ils doivent en rendre compte aux citoyens, mais aussi comment ces derniers pourraient mieux participer à 1’œuvre de justice.

Construire la ville. Histoire urbaine de la pierre à bâtir

Construire la ville Histoire urbaine de la pierre à bâtir : actes du 137e congrès des sociétés historiques et scientifiques "Composition(s) urbaine(s)", Tours, 23-28 avril 2012, J. Lorenz, F. Blary et J.-P. Gély dit., Paris, Ed. du CTHS, 2014 (CTHS Sciences, 14).

L’histoire de l’approvisionnement en pierre à bâtir de la ville nécessite une approche pluridisciplinaire. Les auteurs des textes réunis ici sont géologues, archéologues et historiens. Ils associent leurs méthodes et leurs expériences à cette recherche. L’analyse archéologique des bâtis et des archives du sol, jointe à l’étude des sources historiques et à l’examen attentif des ressources naturelles, permet de dresser un schéma de ces approvisionnements et de placer en parallèle leurs développements avec celui du phénomène urbain qui a concouru à les mettre en œuvre.

Cet ouvrage apporte des éclairages ponctuels et précis s’inscrivant dans le temps court en privilégiant l’examen de l’approvisionnement d’un chantier urbain, et d’autre part, se positionne d’une manière plus novatrice dans le temps long, cherchant à circonscrire les grandes étapes et les modes d’approvisionnement de l’entité urbaine de l’Antiquité à l’Époque moderne. Il ouvre la voie à une réflexion actuelle de la gestion des ressources en matériaux de construction de la ville du futur.

Table des matières (pdf)

Présentation sur le site de l’éditeur.

Anthologie : Le théâtre français du Moyen Âge et de la Renaissance

D. Smith, G. Parussa, O. Halévy et al. dir., Le théâtre français du Moyen Âge et de la Renaissance : histoire, textes choisis, mises en scène, Paris, L’Avant-scène, 2014 (Anthologie de l’avant-scène théâtre).

La publication du volume de l’anthologie de L’avant-scène théâtre consacré au théâtre français du Moyen Age et de la Renaissance (du XIIe au XVIe siècle) est un événement éditorial à plus d’un titre : cette parution renouvelle en profondeur le regard que l’on porte sur des périodes méconnues de notre histoire dramatique, et plus généralement littéraire et culturelle. Ce faisant, elle donne à découvrir de véritables trésors, dont la modernité surprendra plus d’un lecteur. Présentés dans leur graphie d’origine et retraduits pour les rendre plus accessibles à tous, ces textes anciens nous parlent toujours et nous apparaissent comme les sources fécondes auxquelles ont puisé tous les grands auteurs du théâtre français que nous considérons comme nos classiques. Plongez-vous dans cet ouvrage majeur richement illustré, qui forme le cinquième et dernier volume de la collection Anthologie de L’avant-scène théâtre.

Résumé : "Du XIIe au XVe siècle, au Moyen Âge, une multiplicité de textes émerge et se dessine une géographie. On sait où le théâtre se joue : en des espaces ouverts et dans de nombreux édifices privés. Tantôt des foules assistent, plusieurs jours durant, au déroulement d’un mystère ou d’une moralité, joués sur une place ou déplacés par char le long d’un parcours urbain, tantôt de petits groupes de spectateurs suivent un bref spectacle sur des tréteaux en plein vent ou dans une auberge ; ou encore, à l’occasion d’un événement solennel ou festif, les membres d’une confrérie, une cour assemblée autour de son prince, une ville autour de ses édiles, partagent chants, danses, déclamations et jeux. Au tournant des XVe et XVIe siècles, à la Renaissance, le continent européen est bouleversé dans ses fondements religieux, politiques et économiques. Il est traversé d’influences et de turbulences qui sont le fruit de la Réforme, de l’exploration de mondes nouveaux, de systèmes de production et d’échanges qui marquent la naissance de l’État moderne. Partout, les formes dramaturgiques nouvelles sont expérimentées, leurs textes lus et traduits d’un pays à l’autre.

La perspective proposée dans ce volume est celle d’une histoire où l’écrit, peu à peu, a fixé les langues parlées. Suivant les sujets, selon des formats et des représentations très divers, les jeux plongeaient les spectateurs dans le temps vertigineux des origines de l’homme et du monde, les invitaient au miroir des passions du pouvoir, de l’amour, de l’argent et de la mort. Depuis l’époque où il n’y avait qu’oralité, jusqu’au moment où l’écrit fut le support nécessaire de la mémoire, de multiples savoir-faire se sont transmis, des techniques se sont conjuguées pour l’écriture, l’organisation des spectacles et les pratiques des joueurs.
Afin de montrer plus distinctement les silences, continuités et hiatus de cette histoire du XIIe au XVIe siècle, trois périodes ont été distinguées dans l’Anthologie : avant 1450 et 1450-1550 pour ce qui concerne les formes « médiévales » écrites des jeux et spectacles ; 1550-1610 pour les formes dramatiques nouvelles du théâtre de la Renaissance.

À l’intérieur des deux premières parties, les chapitres sont organisés thématiquement, ce qui permet de souligner les similitudes entre les genres traditionnels et de développer le fait que l’opposition entre religieux et profane (ou sérieux et comique) ne fonctionne pas pour rendre compte de façon satisfaisante du fait dramatique à l’époque médiévale. Par ailleurs, les thèmes choisis croisent aussi certains aspects significatifs des traditions dramatiques ultérieures.
La troisième partie met davantage l’accent sur les genres et la chronologie afin de présenter dans leurs spécificités les étapes de l’élaboration des grands genres dramatiques d’inspiration antique et italienne qui fonderont au siècle suivant, sous des formes nouvelles, ce que l’on appellera au XVIIe siècle le théâtre classique."

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

Les textes
Hommes et femmes
Le spectacle et le jeu
Fortunes scéniques au XXe siècle
Texte original, langue et traduction

PREMIÈRE PARTIE

DES jONGLEURS à LA SCÈNE. LE MOYEN ÂGE AVANT 1450 La représentation de la société * Merveille et merveilleux * Entre Bien et Mal

DEUXIÈME PARTIE

L’EXPANSiON DU TEXTE. LE MOYEN ÂGE DE 1450 à 1550
Passions et mouvements de l’âme
Religions
Guerre et politique
Condition humaine
Fonctions du langage
Proximité et identification

TROISIÈME PARTIE

RENAiSSANCE. 1550-1610
Le renouveau du théâtre antique à Lausanne et à Paris
La dramaturgie tragique de jodelle à Garnier
La dramaturgie de la comédie humaniste
La tragédie pendant les guerres de Religion
Les métamorphoses du spectaculaire

Dictionnaire des auteurs et des metteurs en scène, glossaire, index

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Les manuscrits autographes français

O. Delsaux, G. Ouy, T. Van Hemelryck, Les manuscrits autographes français à la fin du Moyen Âge. Guide de recherches, Turnhout, Brepols, 2014 (Texte, Codex et Contexte, 15).

Les manuscrits autographes en français médiéval constituent un champ d’étude fécond, mais qui n’a guère fait l’objet de synthèses et de mises au point historiques, documentaires ou méthodologiques. L’objectif de ce volume est de baliser la recherche sur les manuscrits français du Moyen Âge entièrement ou partiellement autographes. L’ouvrage offre une bibliographie sélective des travaux consacrés à ces manuscrits, des répertoires raisonnés des manuscrits autographes identifiés jusqu’ici et la version revue de trois articles de synthèse de Gilbert Ouy. Conçu comme un guide, ce volume s’adresse aussi bien aux spécialistes qu’aux novices dans l’étude des manuscrits autographes français.

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Marquer la prééminence sociale

Marquer la prééminence sociale. Actes de la conférence organisée à Palerme en 2011 / par SAS ; en collaboration avec l’École française de Rome et l’université de Palerme, P. Boucheron, J.-Ph. Genet et E. Igor Mineo, Paris, Publications de la Sorbonne et Rome, Ecole française de Rome, 2014 (Histoire ancienne et médiévale, 127/4).
Signs and States, programme financé par l’ERC (European Research Council), a pour but d’explorer la sémiologie de l’État du XIIIe siècle au milieu du XVIIe siècle. Textes, performances, images, liturgies, sons et musiques, architectures, structures spatiales, tout ce qui contribue à la communication des sociétés politiques, tout ce qu’exprime l’idéel des individus et leur imaginaire, est ici passé au crible dans trois séries de rencontres dont les actes ont été rassemblés dans une collection, Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640). Ces volumes, adoptant une perspective pluridisciplinaire et comparative dans une visée de long terme, combinent études de cas, analyses conceptuelles et réflexions plus théoriques. Et les réponses à ce questionnaire, issu d’une réflexion sur une histoire culturelle poursuivie sur plus de cinq siècles, remettent en cause une histoire de l’Occident latin où l’on opposerait Église et État : la mutation culturelle engendrée par la réforme grégorienne qui, tout en assurant d’abord le triomphe de la papauté, a donné à l’État moderne les moyens d’assurer sa propre légitimité en créant les conditions d’une révolution du système de communication. Elle engendre un partage du pouvoir symbolique et des processus de légitimation avec l’État : la capacité de ce dernier à se légitimer par le consentement de la société politique en dehors de la contingence religieuse est une spécificité de l’Occident latin, clé de l’essor des États modernes européens.

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Église et État, Église ou État ?

Église et État, Église ou État ? Les clercs et la genèse de l’État moderne : actes de la conférence organisée à Bourges en 2011 / par SAS [Signs and States] et l’Université d’Orléans en l’honneur d’Hélène Millet, Ch. Barralis, J.-P. Boudet, F. Delivré et J.-Ph. Genet éd., Paris, Publications de la Sorbonne, 2014 (Histoire ancienne et médiévale, 125/10).

Signs and States, programme financé par l’ERC (European Research Council), a pour but d’explorer la sémiologie de l’État du XIIIe siècle au milieu du XVIIe siècle. Textes, performances, images, liturgies, sons et musiques, architectures, structures spatiales, tout ce qui contribue à la communication des sociétés politiques, tout ce qu’exprime l’idéel des individus et leur imaginaire, est ici passé au crible dans trois séries de rencontres dont les actes ont été rassemblés dans une collection, Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640).
Ces volumes, adoptant une perspective pluridisciplinaire et comparative dans une visée de long terme, combinent études de cas, analyses conceptuelles et réflexions plus théoriques. Et les réponses à ce questionnaire, issu d’une réflexion sur une histoire culturelle poursuivie sur plus de cinq siècles, remettent en cause une histoire de l’Occident latin où l’on opposerait Église et État : la mutation culturelle engendrée par la réforme grégorienne qui, tout en assurant d’abord le triomphe de la papauté, a donné à l’État moderne les moyens d’assurer sa propre légitimité en créant les conditions d’une révolution du système de communication. Elle engendre un partage du pouvoir symbolique et des processus de légitimation avec l’État : la capacité de ce dernier à se légitimer par le consentement de la société politique en dehors de la contingence religieuse est une spécificité de l’Occident latin, clé de l’essor des États modernes européens.

SOMMAIRE
Avant-propos, par Christine Barralis, Jean-Patrice Boudet, Fabrice Delivré – Jean-Philippe Genet

Introduction par Jean-Philippe Genet

PARTIE I / LE CLERC DANS L’APPAREIL D’ÉTAT

Virginia Davis : Clerics and the King’s Service in Late Medieval England

Françoise Lainé : Chanoines, officiaux et vicaires généraux entre l’Église et l’État. Le cas de Bordeaux

Charles Vulliez : Pierre de Mornay, évêque d’Orléans (1288-1296). Esquisse de régeste d’un épiscopat partagé entre le service de l’Église et celui de l’État

Bruno Galland : Le rôle de l’Église de Lyon au service du roi de France au XIVe siècle

Véronique Julerot : Les chanoines cathédraux au parlement de Paris. Entre service de l’État et intérêts personnels

Cédric Michon : Les prélats d’État dans la France et l’Angleterre de la Renaissance

Pascal Montaubin : Les chanoines à la fin du Moyen Âge étaient-ils au service de l’État  ? En guise d’introduction pour une table ronde

Gergely Kiss : Les chanoines de la fin du Moyen Âge étaient-ils au service de l’État  ? La Hongrie  : bilan et perspectives

Anne Massoni : Les collégiales royales, ducales et comtales. Des institutions de fonctionnaires  ?

Jean-Michel Matz : Formation universitaire et service de l’État dans les milieux canoniaux à la fin du Moyen Âge

Élisabeth Mornet : Quelques remarques sur la participation des chanoines nordiques au service de l’État

Vincent Tabbagh : Les chanoines de la fin du Moyen Âge étaient-ils au service de l’État  ?

Hermínia Vasconcelos Vilar : Les clerici regis et le service du roi dans le Portugal des XIIIe et XIVe siècles

PARTIE II / ENTRE CURIE ET COUR

Armand Jamme : Rois de France et papes d’Avignon. Une relecture des relations entre deux pouvoirs dissemblables

Étienne Anheim : La Curie pontificale d’Avignon, une société de cour  ?

Amandine Le Roux : Les collecteurs pontificaux, des curialistes non résidants

Daniel Le Blévec : Sede vacante. Administrer l’évêché à la mort de l’évêque. Viviers, juin 1382

María Narbona Cárceles : La Collégiale de Notre-Dame-la-Majeure de Saragosse et ses rapports avec Benoît XIII

Jacques Verger : Les clercs et la culture de l’enquête entre l’Église et l’État

Pierre Jugie : Les cardinaux avignonnais et la culture de l’enquête. Éléments de réflexion

PARTIE III / ASSEMBLÉES ET SUFFRAGES : DU CONSEIL AU CONCILE

Philippe Genequand : Des ombres aux chapeaux rouges. Pour une nouvelle histoire des cardinaux à la fin du Moyen Âge

Monique Maillard-Luypaert : Des assemblées capitulaires aux assemblées conciliaires. La contribution du chapitre cathédral de Cambrai à l’unité de l’Église d’Occident (1378-1417)

Sophie Vallery-Radot : Les Français au concile de Constance. Faire entendre sa voix

Émilie Rosenblieh : Délibérer par députations. L’expérience politique du concile de Bâle (1431-1449)

Christine Barralis : Les conciles provinciaux dans le Nord de la France au XVe siècle, à la croisée de la politique royale et de la réforme interne de l’Église

PARTIE IV / LA CULTURE DES CLERCS

Jean-Patrice Boudet : Giovanni da Legnano et la genèse de son interprétation astrologique du Grand Schisme d’Occident

Jean-Baptiste Lebigue : Jean de Berry à l’heure de l’Union. Les Très Riches Heures et la réforme du calendrier à la fin du Grand Schisme

Paola Guerrini : Uso e riuso della profezia nel tardo Medioevo. Il caso dei Vaticinia de summis pontificibus

Michèle Fournié : Les suaires méridionaux du Christ, des reliques «  clémentines  »  ? Éléments d’enquête

Olivier Marin : Fin des temps et sainteté moderne. La Narracio de Milicio par Matthias de Janov († 1394)

Clémence Revest : Aux origines d’une figure majeure de la papauté renaissante. La nomination de l’humaniste Gasparino Barzizza à l’office de secrétaire apostolique, le 13 août 1414

Épilogue : Nicole Lemaitre

Dynamiques du monde rural dans la conjoncture de 1300

Dynamiques du monde rural dans la conjoncture de 1300 : échanges, prélèvements et consommation en Méditerranée occidentale, M. Bourin, F. Menant, L. To Figueras éd., Rome, École française de Rome, 2014 (Collection de l’École française de Rome, 490)

Crise conjoncturelle, crise structurelle, crise systémique ? Ces mots et les interrogations qu’ils portent reviennent sans cesse pour caractériser la situation actuelle des pays où le développement industriel est ancien. Pour les médiévistes, ils font écho à ceux si souvent utilisés pour caractériser, à une autre échelle de temps, séculaire, la fin de la période médiévale. Crise du féodalisme ? Crise malthusienne renvoyant aux angoisses actuelles d’une population mondiale impossible à nourrir ? Le jeu des comparaisons va jusqu’aux dettes de l’État que les rois tentaient de résoudre par les remuements monétaires. Pour expliquer la fin de la croissance médiévale et la genèse de cette « crise » aux environs de 1300, divers modèles ont été naguère proposés, qui généralisaient des situations régionales appartenant à l’Europe septentrionale ou moyenne.
Mais plus récemment une autre histoire a été écrite, celle d’un monde transformé, voire bouleversé, par l’intensification des échanges. Autour de la Méditerranée, la richesse nouvelle des écritures notariales et judiciaires permet de scruter en détail, non plus seulement les villes brillantes qui avaient jusqu’ici focalisé l’attention, mais aussi les campagnes et ces nombreuses bourgades qui se sont multipliées aux XIIe et XIIIe siècles et constituent, aux environs de 1300, un dense réseau portant en profondeur la généralisation de l’échange.
Prenant la suite des travaux qui ont renouvelé l’histoire des disettes et mis en lumière leur lien avec l’urbanisation de l’Europe, ce volume fait ressortir une histoire complexe des campagnes méditerranéennes. Loin de subir la croissance démographique et le prélèvement seigneurial, nombre de ruraux ont innové, diversifiant leurs activités productives vers une agriculture et un artisanat ouverts sur les échanges, en une dynamique qu’accompagnait la multiplication des foires et des marchés. Le crédit et le service du prince ont offert à certains de nouvelles voies d’enrichissement, tandis que d’autres étaient à la peine. Une société plus différenciée qu’on ne le pensait a vu le jour.

Table des matières
Introduction
Résumés des articles
Présentation sur le site de l’éditeur

Rémunérer le travail au Moyen Âge. Pour une histoire sociale du salariat

Rémunérer le travail au Moyen Âge. Pour une histoire sociale du salariat, P. Beck, Ph. Bernardi et L. Feller dir., Paris, Picard, 2014.

Cet imposant ouvrage collectif rassemble les contributions de médiévistes européens et américains qui abordent la question du salaire au Moyen Âge et de la rémunération réelle du travail à travers l’ensemble de l’Europe. Ils traitent successivement de l’historiographie du salariat au Moyen Âge, de la désignation du paiement du travail, des formes de l’embauche et la composition du paiement, et enfin de l’évaluation des rémunérations. Cette question a longtemps été abordée sous l’angle exclusif de l’étude du binôme prix/salaire afin de traiter de la question du niveau de vie. Or, le salaire est aussi une question d’histoire sociale, qui relève d’une forme d’anthropologie économique. Il fournit en effet l’essentiel du revenu d’une partie importante de la population urbaine et d’une fraction non négligeable de la population rurale dès le XIIIe siècle. La négociation du salaire, son montant, les modalités de son versement structure la vie d’un nombre croissant de personnes, hommes et femmes. Ainsi, c’est au moment de l’embauche que se détermine le montant et la nature du salaire : selon que la négociation porte sur un prix ou sur des journées, sur une tâche ou sur du temps, les rapports entre employeurs et employés ne sont pas les mêmes. De même, la valeur de ce qui est offert en contrepartie du travail, qu’il s’agisse d’argent ou de prestations en nature, de même que les modalités du versement, varient d’un métier à un autre et d’une région à une autre. C’est de ces diversités que les auteurs se sont efforcés de rendre compte en décrivant les nombreuses approches de la rémunération à travers les différentes professions, milieux urbains ou ruraux, périodes concernées. L’importance de cet ouvrage, qui regroupe des historiens comme des spécialistes de l’histoire économique, en fera un ouvrage clef pour la compréhension de la question des rapports de travail dans l’Europe médiévale.

Lien vers le site de l’éditeur

Hagiographies. Histoire internationale de la littérature hagiographique latine et vernaculaire

M. Goullet dir., Hagiographies. Histoire internationale de la littérature hagiographique latine et vernaculaire en Occident des origines à 1550, vol. 6, Turnhout, Brepols, 2014 (Corpus christianorum). ISBN : 978-2-503-54747-3

Sommaire
Carte des aires couvertes par le volume
Présentation de la collection et lien vers le site de l’éditeur

Brèves d’Histoire

P. Beck et Ph. Bernardi éd., Brèves d’Histoire, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014.

L’ouvrage a été présenté par Patrice Beck et Philippe Bernardi en Sorbonne, salle Perroy, 17-19h, le 20 juin 2014

La recherche historique en archives impose d’importants dépouillements jetant de manière fugace un éclairage sur des figures, des anecdotes qui n’étant pas centrales pour notre propos ne sont pas intégrées le plus souvent à l’étude. Ces tranches de vie sont tout ce qu’il reste, bien souvent, de la vie d’un homme ou d’une femme, d’êtres sans histoire – dont l’histoire ne peut être reconstituée. Mais ces bribes d’histoires, ces témoignages fugaces restent en mémoire. Les chercheurs les conservent dans leur mémoire, se les racontent. Ces bribes ont le pouvoir évocateur de brèves et résonnent un peu comme les « Je me souviens » de Georges Perec. C’est cette force d’évocation que les auteurs souhaitent proposer à un public plus large, comme témoignage de ces vies ordinaires mais également d’un aspect de la recherche, un arrière-plan fait pour partie d’émotions vis-à-vis de ce que l’on pourrait désigner comme un quotidien sensible. Le parti pris a été de demander à une dizaine de collègues de partager les brèves qu’ils conservaient dans leurs dossiers. Nous avons renoncé à les ordonner thématiquement, ce qui revenait à un début de traitement. Elles sont présentées de manière subjective, comme une série de choix opérés par les divers contributeurs.

Walter Benjamin l’affirmait : « Rien de ce qui s’est passé un jour ne doit être considéré comme perdu pour l’histoire. » Pas même les traces fugaces des anonymes, rebuts de la grande chronique. Elles sont comme des chutes d’archives, tombées au pied de l’établi des historiens. En voici qui, dans leur brièveté, disent quelques petits drames de la vie fragile au Moyen Âge.

Ont contribué à cet ouvrage : Corinne Beck, Patrice Beck, Philippe Bernardi, Octave Debary, Luis Miguel Duarte, Franco Franceschi, Arnaldo Melo, Pierre Monnet, Joseph Morsel, Michel Philippe, Giuliano Pinto, Matthieu Scherman, Alessandro Stella.

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Les enquêtes de Saint Louis

Marie Dejoux, Les enquêtes de Saint Louis, gouverner et sauver son âme, Paris, Puf, Le Nœud Gordien, 2014.

Avant son départ à la croisade, en 1247, et jusqu’à sa mort, Louis IX fit recueillir les plaintes de ses sujets sur son administration et celle de ses officiers, afin de réparer matériellement celles qui seraient fondées.
Entreprises de promotion du pouvoir royal, ces enquêtes répandirent l’image d’un roi juste et bon, qu’elles contribuèrent à faire connaître, sinon aimer. Tournées vers le gouvernement du royaume et l’affermissement du pouvoir royal, elles visaient aussi le salut du roi : destinées à racheter l’âme du roi en restituant quelques biens mal acquis, elles s’inscrivent profondément dans l’économie du salut médiévale.
Très tôt considérées comme un monument de l’histoire de France, les quelque dix mille doléances conservées n’avaient pourtant jamais été analysées dans leur ensemble. Cet ouvrage en livre la première histoire intégrale et éclaire d’un jour neuf l’histoire judiciaire et politique du XIIIe siècle. En privilégiant les sources quotidiennes du gouvernement, il offre une lecture critique du règne de Saint Louis, trop souvent décrit au travers des récits destinés à sa canonisation : il donne à voir le roi et non le saint.

Sommaire :
- Chapitre 1 : Monument ou épave ? La source
- Chapitre 2 : La procédure d’enquête, ses objets, et son évolution
- Chapitre 3 : Les enquêteurs et le personnel de l’enquête
- Chapitre 4 : Les territoires de l’enquête
- Chapitre 5 : Au banc des accusés : le roi, les officiers et les juifs
- Chapitre 6 : Les déposants, « pauvres diables » ou notables ?
- Chapitre 7 : Les relations gouvernants-gouvernés
- Chapitre 8 : Louis IX et l’enquête de réparation : économie du salut et genèse de l’État moderne

Présentation de l’ouvrage par l’éditeur.

La grâce des juges

Robert Jacob, La grâce des juges. L’institution judiciaire et le sacré en Occident, Paris, PUF, 2014
En Occident, les relations de la justice divine et des justices humaines sont passées par deux phases, d’instrumentalisation d’abord, d’imitation ensuite. Dans la première, les hommes ont cru possible de solliciter Dieu lui-même pour dénouer leurs causes, à travers des procédures d’ordalie christianisées. Dans la seconde, qu’ont déterminée les mutations du Moyen Âge central, ils ont répudié le jugement de Dieu, entreprenant d’assumer seuls la fonction de juger.
De ces transformations sont nées la configuration d’un sacré judiciaire original, comme l’exigence d’une justice indépendante du pouvoir politique. Mais des chemins divergents qui s’ouvrirent alors sont issues deux cultures juridiques très différentes : celle de la common law d’une part, celle des Etats de l’Europe continentale, de l’autre, qui ont reçu le modèle processuel que leur fournissait l’Eglise.
L’ouvrage explore cette histoire longue, de l’intérieur, mais aussi du dehors, à travers le recours à une anthropologie mondiale des rites judiciaires. Il s’est nourri de comparatisme et porte une attention particulière à la civilisation chinoise, tant les histoires chinoise et occidentale reflètent des logiques radicalement dissemblables de construction de l’Etat et de la justice.

Présentation de l’ouvrage.

Table des matières :
Ouverture
I – Les ordalies : anthropologie et histoire
II – La promesse du jugement de Dieu
III – Des royaumes de justice
IV – L’acte de juger dans l’histoire des mots
V – Le serment des juges ou l’invention de la conscience judiciaire
VI – Le pape, l’enquête et la vérité
VII – La formation de la déontologie judiciaire
VIII – Juger sous le Ciel. Allers et retours d’Occident en Chine
IX – La grâce des juges
Perspective
Index nominum
Notice bibliographique – abréviations

Marquer la ville

Marquer la ville. Signes, traces, empreintes du pouvoir (XIIIe-XVIe siècle) : actes de la conférence organisée à Rome en 2009, P. Boucheron et J.-Ph. Genet dir., Paris, Publications de la Sorbonne (Histoire ancienne et médiévale, 124)

Signs and States, programme financé par l’ERC (European Research Council), a pour but d’explorer la sémiologie de l’État du XIIIe siècle au milieu du XVIIe siècle. Textes, performances, images, liturgies, sons et musiques, architectures, structures spatiales, tout ce qui contribue à la communication des sociétés politiques, tout ce qu’exprime l’idéel des individus et leur imaginaire, est ici passé au crible dans trois séries de rencontres dont les actes ont été rassemblés dans une collection, Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640).
Ces volumes, adoptant une perspective pluridisciplinaire et comparative dans une visée de long terme, combinent études de cas, analyses conceptuelles et réflexions plus théoriques. Et les réponses à ce questionnaire, issu d’une réflexion sur une histoire culturelle poursuivie sur plus de cinq siècles, remettent en cause une histoire de l’Occident latin où l’on opposerait Église et État : la mutation culturelle engendrée par la réforme grégorienne qui, tout en assurant d’abord le triomphe de la papauté, a donné à l’État moderne les moyens d’assurer sa propre légitimité en créant les conditions d’une révolution du système de communication. Elle engendre un partage du pouvoir symbolique et des processus de légitimation avec l’État : la capacité de ce dernier à se légitimer par le consentement de la société politique en dehors de la contingence religieuse est une spécificité de l’Occident latin, clé de l’essor des États modernes européens.

Présentation et sommaire
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Expertise et valeur des choses (1)

Expertise et valeur des choses. (1) Le besoin d’expertise, C. Denjean et L. Feller (éd.), Madrid, Casa de Velázquez, 2013 (Collection de la Casa de Velazquez, 139)

Au carrefour entre l’histoire économique et de l’historie culturelle, cet ouvrage propose une réflexion collective sur le besoin d’expertise à l’époque médiévale. Les prises de décision devaient parfois être éclairés par des hommes qui maîtrisaient mieux que d’autres les domaines en cause et étaient de ce fait en mesure de leur proposer des solutions. Cela est particulièrement vrai lorsque des questions techniques ou éthiques étaient soulevées et que des choix devaient être faits à partir de l’argumentation d’un expert. La qualité des produits, les processus de fabrication ou la mesure de leur valeur donnaient lieu à des contrôles pour lesquels il fallait des personnels à la fois compétents et forts d’une notoriété reconnue par les autorités publiques : il s’agissait d’éviter ou de réprimer les fraudes, de défendre l’honneur de la ville ou celui du métier et de défendre le bien commun en garantissant le produit. Tout au long de la période, ont été développées des pratiques juridiques et techniques, autour de ces questions reposant sur la reconnaissance des savoirs et des compétences des experts, figure particulière désignée par la puissance publique.
Ce livre propose une approche originale des problématiques et des questionnements rarement -voire jamais- appliqués au champ de la vie économique au Moyen Âge.

Présentation et sommaire sur le site de l’éditeur.

La terre. Connaissance, représentations, mesure au Moyen Âge

La terre. Connaissance, représentations, mesure au Moyen Âge, P. Gautier Dalché, C. Deluz, N. Bouloux, E. Vagnon, C. Gadrat-Ouerfelli, P. Fermon, A. Querrien, Turnhout, Brepols, 2013.

Comment le Moyen Âge a-t-il appréhendé l’espace géographique ? Un très grand nombre de témoignages textuels et figurés subsistent. Mais ils sont difficiles à interpréter ; ils donnent souvent lieu à anachronisme ou sont négligés parce qu’ils n’exprimeraient qu’une culture livresque et des préoccupations symboliques.

Le but de ce manuel est de montrer la richesse, la variété et le caractère opératoire des réflexions médiévales sur l’espace géographique. Une première partie développe une histoire des représentations en lien avec les transformations des conditions culturelles générales, depuis le haut Moyen Âge qui recueille l’héritage de la science antique jusqu’à l’humanisme géographique et aux premières manifestations de l’expansion européenne. Suit une anthologie de documents souvent inédits ou peu connus, commentés et classés selon un parcours allant de la place de la Terre dans le cosmos à la technique de la mesure des parcelles, en passant par les réflexions des savants médiévaux sur l’espace habité et la fonction des cartes, la cartographie des espaces maritimes, le voyage comme moyen de connaissance, la cartographie locale et régionale.

Les analyses s’efforcent de ne plaquer sur les documents aucun a priori épistémologique ou interprétatif. Les liens entre ces différents champs ainsi qu’entre théorie et pratique sont constamment soulignés, permettant une approche globale des réflexions médiévales sur l’espace terrestre.

Présentation sur le site de l’éditeur