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(VIe-XIIe siècles)
Formation, identité, reproduction
Responsable : Régine Le Jan
Longtemps, les historiens ont opposé le haut Moyen Âge, dont ils fixaient la limite autour de l’an Mille, au Moyen Âge des XIe-XIIIe siècles, celui de la croissance. L’équipe « Histoire et anthropologie des sociétés médiévales » a choisi une approche sociologique et anthropologique, qui redonne une forte cohérence au premier Moyen Âge, entre la fin de l’Antiquité et la réforme grégorienne. Le choix de la longue durée permet d’analyser la société comme une totalité dont on démonte les mécanismes idéologiques, juridiques, politiques, religieux et culturels qui assurent la domination des élites, les systèmes d’échanges qui organisent la circulation des richesses, les pratiques qui assurent la cohésion de la société. L’approche comparative met en lumière la diversité des sociétés, mais aussi de mieux identifier les crises, par exemple celle du VIe siècle, ainsi que les transformations, qui conduisent à la rupture grégorienne. Elle permet aussi d’articuler résolument les questions ouvertes par l’équipe à celles des thèmes abordés dans d’autres thèmes de recherche du Lamop. D’où le choix d’une appellation large qui met l’accent sur la fécondité des confrontations disciplinaires (histoire, anthropologie, voire sociologie).
Le programme Compétition dans les sociétés du haut Moyen Âge (VIe-XIe siècle) constitue l’épine dorsale de nos travaux pour les années 2010-2012.