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L’espace ecclésial

De l’espace pensé à l’espace vécu

Coordination : Fabrice Delivré. Participants : Christine Barralis et Dominique Iogna-Prat.


La notion d’espace ecclésial a fait l’objet d’un renouveau d’intérêt ces dernières années, qui se marque notamment par les travaux concernant la définition de l’espace diocésain. Le but est de dépasser ce cadre diocésain, pour s’interroger sur les représentations et les pratiques de l’espace de la Chrétienté médiévale occidentale à travers toutes ses subdivisions, qu’elles soient provinciales ou diocésaines.
Les recherches menées mettent en œuvre une réflexion sur la perception et la domination de l’espace dans l’ecclésiologie médiévale, et des études appuyées sur les « changements d’échelle », qui insistent sur les relations entre les différents niveaux de structuration de cet espace.

- Le Provinciale Romanum au Moyen Âge (XIIe-XVe siècle) : espace, ecclésiologie et pratiques de l’écrit (F. Delivré)
Il semble possible d’enrichir la réflexion actuelle sur la spatialisation du sacré et de l’institution ecclésiale par le biais de l’étude du Provinciale Romanum. Dressant, la liste des diocèses de l’orbis christianus, ordonnés par province ecclésiastique, il constitue un genre spécifique dont la mise en place peut être située aux environs de 1100, alors que s’affirme l’universalisme de la papauté. S’il a reçu les honneurs de la Bibliotheca historica Medii Aevi d’August Potthast (1896), le texte souffre d’un sérieux déficit historiographique.

Déroulement de l’enquête :
- analyse approfondie de la tradition textuelle consistant en un recensement des manuscrits. Le but est de remplacer l’inventaire d’Heinrich Börsting (1937) ;
- examen du mode d’insertion du texte et sa fonction dans des milieux documentaires contrastés (compilations à caractère officiel, chroniques universelles, collections canoniques ou florilèges prophétiques) ;
- détermination des états successifs du provincial romain, dans ses différentes recensions ;
- étude de la rupture décisive qui s’opère avec les nomenclatures tardo-antiques, qui ont régné sans partage jusqu’au début du XIIe siècle.

Cette recherche poursuit deux objectifs :
- revisiter la longue histoire de l’organisation diocésaine et de la structuration hiérarchique de la Chrétienté médiévale, en rapportant le Provinciale à d’autres catégories de sources,
- appréhender les formes de représentation et de gestion de l’espace du gouvernement pontifical en s’appuyant sur les divers usages du document à la Curie, en particulier à la chancellerie et à la Chambre apostoliques.

- Colloque sur les provinces ecclésiastiques en Occident, du Moyen Âge à l’époque moderne.
Ce projet de colloque, qui est porté en collaboration avec le Crulh (EA 3945, Metz-Nancy), s’inscrit dans un cycle de rencontres sur le même thème, initié par l’équipe de Reims en 2007 et qui devrait se poursuivre à Lille en janvier ou février 2010 par un colloque sur la province de Reims. La rencontre organisée par le LAMOP et le CRUHL, sous la direction de Christine Barralis et Stefano Simiz (Université Nancy II, histoire moderne), devrait prendre place à l’automne 2010 et permettre d’approfondir les thématiques explorées précédemment, en les envisageant dans une perspective géographique plus large. Il s’agira alors de s’interroger à la fois sur le fonctionnement des institutions provinciales et sur leur impact sur l’évolution des Églises locales. La question de la représentation et du « vécu » de l’espace ecclésial sera bien évidemment au cœur de ces réflexions. La province peut en effet être le lieu d’élaboration de spécificités régionales, qu’il convient de mettre en rapport avec les frontières politiques et culturelles. Mais elle peut tout autant être le creuset d’une uniformisation des pratiques liturgiques et dévotionnelles, que ce soit dans un cadre régional ou supérieur. La longue durée envisagée permettra également de mieux faire apparaître l’évolution du rapport entre les pratiques collégiales et hiérarchiques au sein du corps épiscopal, dont les dynamiques internes ont, pour certaines périodes comme la fin du Moyen Âge, été quelque peu négligées par les historiens au profit des rapports entre l’épiscopat et le pape.

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