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Accueil du site > Champs de recherche > Sacré - Souveraineté > Genèse de l’Etat moderne > Approches comparatives > La péninsule ibérique

La péninsule ibérique

par LAMOP - 6 janvier 2010

Les années 1460, ou la tentation constitutionnelle

Coordination : François Foronda

À la suite de la rencontre organisée à Madrid en avril 2008 (« Avant le contrat social… Le contrat politique dans l’Occident médiéval (XIIIe-XVe siècle) », il s’agit de poursuivre la réflexion menée depuis 2002 sur les fondements du pouvoir politique en Europe occidentale à partir des concepts historiographiques de coup d’état et de pré-contrat social et/ou politique. On s’intéresse à présent à la notion (moderne) de constitution et à ses préfigurations médiévales. En schématisant beaucoup, il s’agit de voir comment s’articulent les pratiques contractuelles dont les racines « privées » restent vivaces même quant elles s’épanouissent dans l’espace public, et les conceptions morales, religieuses et juridiques de la légitimité : le contrat et la légitimité politiques sont en effet les deux racines du constitutionnalisme, quel que soit ensuite son habillage juridique.
Le point de départ pourrait être l’approche monographique du contexte qui avait servi d’amorce au projet précédent, plus rétrospectif dans son développement : les guerres civiles castillanes et catalanes des années 1460, la catalane ayant été pendant longtemps interprétée comme une « révolution » par une certaine historiographie. Toutes les deux sont marquées par un dépassement de portée constituante de la contractualité politique jusqu’alors pratiquée de manière plus ou moins formelle dans ces deux couronnes, avec la Concorde de Vilafranca de Penedès pour la Catalogne (1461) et la Sentence de Medina del Campo pour la Castille (1465). À partir de cette base documentaire, dont il s’agit de rendre compte par une approche pluridisciplinaire (en particulier en confrontant les approches juridiques et historiennes), la comparaison va s’orienter en direction de la production sociale du constitutionnalisme à la fin du Moyen Âge pour en préciser :
- les principes (le bien commun, la république …),
- les cadres (la ville, l’Université, la Cour, les Assemblées représentatives …)
- les porteurs (aristocraties, oligarchies, gens de savoir…)
Il s’agit aussi de souligner d’éventuels liens et communications entre ces moments d’ouverture d’un temps politique, lesquels invitent à élargir l’enquête à des espaces extra-péninsulaires : la France de la guerre du Bien public, l’Angleterre de celle dite abusivement des Deux Roses ou encore la Bohême de Georges de Podiebrad et les Pays-Bas du grand privilège de 1477.
Cette perspective va donner lieu à des séminaires ou/et à un colloque international, à Madrid ou à Paris, dans la mesure du possible avec un aussi large soutien institutionnel, selon un programme en cours de définition, sans exclure cependant un développement monographique de la part de François Foronda.

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