Ce thème est principalement centré sur l’architecture des bateaux fluviaux, fluvio-maritimes et lacustres de principe constructif « sur sole » et de forme monoxyle-assemblée (« architecture poloyxyle ») et assemblée (« architecture composite »).
L’étude est plus particulièrement orientée vers la mise en évidence de « signatures architecturales » révélatrices de traditions constructives particulières à des régions ou à des bassins nautiques. Au regard de la documentation archéologique, l’attention se porte plus spécifiquement sur les caractéristiques d’ordre structural et morphologique. Sont ainsi analysés les types d’assemblage entre les éléments de la charpente transversale, les procédés et les composants de calfatage ou encore la géométrie des fonds, des flancs, des extrémités… Si la période médiévale est, en toute logique, privilégiée, l’époque moderne (jusqu’à l’aube de l’ère industrielle) n’est pas pour autant négligée dans la mesure où il n’est pas rare d’observer, dans le cadre de petits bassins ou régions nautiques, des phénomènes tardifs de « fossilisation » architecturale offrant d’utiles comparaisons avec les bateaux du Moyen Âge.
Dans cette même perspective de comparaison diachronique architecturale, les données ethno-archéologiques sont également sollicitées. Ce projet prend notamment appui sur des programmes de fouille en cours (Canche, Charente) et sur des programmes à venir (Canche, Charente et lac Léman notamment). Il est envisagé dans une double perspective : archéologie des techniques d’une part, archéologie des espaces nautiques d’autre part.
Par ailleurs, un programme important de publications a été établi dont la direction de la monographie (volume 16 de la collection Archæonautica, CNRS Éditions) des seize épaves (antiques, médiévales et modernes) du site de bord de Saône à Lyon du Parc Saint-Georges (fouille de l’Inrap dirigée par G. Ayala).