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Accueil du site > Champs de recherche > Espaces – réseaux – communautés > Institutions d’enseignement de l’Occident médiéval

Institutions d’enseignement de l’Occident médiéval

Responsable : Thierry Kouamé
Participants : Antoine Destemberg, Jean-Philippe Genet, Nathalie Gorochov

Créée lors des journées d’Auxerre du LAMOP en janvier 2008, cette thématique est consacrée à l’étude des institutions d’enseignement médiévales entre la fin de la période carolingienne et la Renaissance italienne. Les écoles et les universités sont ici étudiées en tant qu’éléments du système d’enseignement institutionnalisé propre à la société occidentale du second Moyen Âge, qui voit la mise en place de la féodalité, le développement de la Réforme grégorienne et la construction de l’État moderne. Les travaux ont été inaugurés par la journée d’études du 4 octobre 2008, mais les membres de l’équipe sont d’ores et déjà engagés dans deux projets de recherches en vue d’une habilitation, la réalisation d’un répertoire bio-bibliographique et d’une veille documentaire sur Internet, ainsi que dans l’édition d’un corpus de sources universitaires.

Les écoles capitulaires du Xe au XIIe siècle

Structures institutionnelles et fonction sociale

Responsable : Thierry Kouamé

Les écoles cathédrales et collégiales du Xe au XIIe siècle ont rarement été étudiées pour elles mêmes. Dans les vingt dernières années, les approches novatrices sur cette question ont surtout été le fait de médiévistes étrangers, en dehors des travaux de Michel Sot sur Reims, Charles Vulliez sur Orléans ou Cédric Giraud sur Laon. La période qui va du Xe au XIIe siècle constitue pourtant une étape décisive dans l’histoire des institutions d’enseignement de l’Occident médiéval. Elle voit, à ses débuts, le délitement du pouvoir carolingien, qui avait favorisé la renaissance des études, tandis que sa fin se caractérise par l’affirmation de la monarchie pontificale et l’émergence des États plantagenêt et capétien. Entre ces deux bornes chronologiques, on assiste à la mise en place d’une organisation sociopolitique non étatique, la féodalité, qui n’a pas manqué de peser sur l’évolution des structures scolaires. Il s’agit donc de rétablir les écoles capitulaires dans leur continuité historique, depuis leurs origines carolingiennes jusqu’à leur mutation, ou non, en universités. Après une étude du cadre institutionnel dans lequel s’exerçait la fonction d’écolâtre, l’enquête va se concentrer sur les provinces ecclésiastiques de Trèves et de Cologne, à la croisée des domaines culturels germanique, italien et français. L’activité d’une école supposant l’entretien d’une bibliothèque et d’un scriptorium, ce sont tout d’abord ces indices qui seront recherchés. L’objectif visé est d’inventorier les écoles actives dans ces régions et surtout les réseaux intellectuels qui les animent. Au-delà, ces travaux préciseront l’insertion et le rôle des écoles capitulaires dans la société féodale et donc la fonction sociale de l’enseignement supérieur avant la formation d’un champ universitaire.

Etudier à Paris au Moyen Age

La population étudiante à Paris au Moyen Âge : les institutions et les hommes
Responsable : Nathalie Gorochov

Le travail prend la forme d’un « fichier prosopographique des maîtres et étudiants parisiens entre 1200 et 1300 » créé depuis quelques années grâce à l’étude systématique de la documentation disponible : textes normatifs, littérature scolaire et archives ecclésiastiques, qui pallient l’absence de sources sérielles. Le fichier comporte actuellement environ 1 200 noms de maîtres et d’étudiants ayant fréquenté les écoles parisiennes au XIIIe siècle. Il permet de combler une vaste lacune historiographique, celle de l’histoire sociale de l’Université de Paris, qui demeure tout au long du Moyen Age le centre intellectuel majeur de la Chrétienté occidentale. Entre 1200 et 1300, des milliers de jeunes clercs y sont formés selon les méthodes pédagogiques les plus élaborées. La qualité de son enseignement et de ses débats intellectuels assure ainsi à l’Université de Paris un rayonnement sans égal. La peregrinatio academica est alors une pratique courante : la plupart des universitaires quittent leur région natale, voire leur royaume d’origine, pour étudier et parfois enseigner à l’étranger. L’Université de Paris attire des maîtres et étudiants issus de toute l’Europe, comme Bologne pour le droit ou Montpellier pour la médecine. Ce phénomène ne peut être mesuré précisément que par les progrès des études prosopographiques menées pour chaque studium. Et il est plus complexe qu’il n’y paraît, car la peregrinatio implique souvent la fréquentation successive de deux ou trois universités selon les études suivies : arts libéraux, puis théologie ou droit ou encore médecine. Ces « Erasmus » ont été d’actifs facteurs d’échanges de textes, de manuscrits et d’idées, d’une université à l’autre, d’un royaume à l’autre, et il apparaît nécessaire de retracer autant que possible l’itinéraire de ces hommes.

Index RERUM

Ressources Électroniques Relatives aux Universités Médiévales

Coordination : Antoine Destemberg

Afin de créer des outils utiles à la communauté scientifique et accessibles à un public plus large, un répertoire critique des ressources disponibles sur Internet pour l’histoire des universités au Moyen Âge sera élaboré. Il consistera à proposer des liens directs vers un ensemble documentaire très dispersé et recouvrant les catégories suivantes : ressources documentaires (inventaires et sources numérisées), travaux scientifiques (bases de données, notamment prosopographiques), ressources bibliographiques (bibliographies et travaux de recherches publiés) et sites institutionnels proposant une activité de recherche dans le domaine des institutions d’enseignement de l’Occident médiéval.
Ce répertoire, qui se veut évolutif, a pour ambition de couvrir l’ensemble des ressources disponibles en ligne et d’en proposer un référencement commenté par des spécialistes de ces questions.

« The Gabriel Project »

Édition des statuts médiévaux des collèges parisiens

Responsabilité éditoriale : Thierry Kouamé

Le projet d’éditer l’ensemble des chartes de fondation et statuts des collèges parisiens jusqu’en 1500 avait déjà été formulé par Heinrich Denifle (1891), puis Astrik Gabriel (1977). En effet, les sources normatives des collèges médiévaux sont non seulement utiles à une connaissance précise des collèges médiévaux, mais elles sont aussi révélatrices de la représentation de ces institutions dans l’imaginaire social. Or, la plupart de ces documents sont soit inédits, soit consultables sous une forme qui ne répond plus aux critères de l’édition scientifique. Une telle situation interdisait, jusqu’à présent, l’analyse globale de ce type de sources. Dans le cadre de son entreprise de réédition, Astrik Gabriel avait toutefois procédé à la transcription de nombreuses chartes et à leur collation aux originaux. S’il ne put terminer son projet avant de mourir, il prit soin néanmoins de léguer à son université (Notre Dame, Indiana) les quelque 2 400 pages dactylographiées d’un travail préparatoire encore inexploité. À la demande de William Courtenay (Univ. de Madison) et de Kent Emery (Univ. de Notre Dame), Thierry Kouamé a accepté d’achever ce projet en vérifiant et complétant les transcriptions de Gabriel et en rédigeant l’apparat critique et l’introduction historique de l’ensemble de la publication. Une fois achevé, le « Gabriel Project » constituera la plus vaste édition de sources universitaires parisiennes depuis le Chartularium Universitatis Parisiensis de Denifle et Châtelain, ainsi qu’un nouveau mode d’accès aux archives médiévales de cette alma mater.