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Accueil du site > Publications > A paru en librairie > 2013

2013

Cartographie et représentations de l’Orient méditerranéen

E. Vagnon, Cartographie et représentations de l’Orient méditerranéen en Occident (du milieu du XIIIe à la fin du XVe siècle), Turnhout, Brepols, 2013 (Collection Terrarum Orbis, 11)

À la fin du Moyen Âge, l’Orient méditerranéen fait l’objet de nombreuses descriptions et de représentations cartographiques en Occident : Orient sacré de la Bible et des Évangiles, Orient épique et féodal des Croisades et des États latins de Terre sainte, mais aussi Orient de la Grèce antique et de ses vestiges. À la fois lointaines et familières, les régions du Levant font partie de la mémoire géographique de l’Occident. Il s’agit d’un espace aux limites variables, centré sur la Terre sainte mais étendu selon les cas jusqu’à l’Europe orientale et les Balkans et jusqu’à l’Égypte, sans cesse redéfini en fonction des intérêts occidentaux manifestés à travers les cartes. Une période particulièrement féconde de cette production cartographique s’étend de la fin du XIIIe siècle, période de vains projets de reconquête des Lieux saints et d’une recrudescence des pèlerinages, jusqu’aux dernières décennies du XVe siècle, lorsque l’exploration des îles et des côtes africaines décentre progressivement l’attention des Occidentaux vers l’Atlantique.

Les cartes géographiques étudiées dans ce livre (mappemondes, croquis régionaux, cartes marines, mais aussi cartes et descriptions des îles), ne peuvent être comprises que dans leur rapport avec des textes dont elles proviennent et qui les accompagnent. Ce sont des outils intellectuels adaptés et modifiés en fonction des objectifs de leurs auteurs et de leurs destinataires. Elles illustrent la place toujours essentielle, à la fin du Moyen Âge, de la géographie sacrée et de préoccupations géopolitiques et stratégiques. Leur point commun n’est ni leur forme ni leur souci d’exactitude, mais le contexte dans lequel elles ont été construites : l’inquiétude de l’Occident face à l’expansion turque. Sans nier pour autant que le merveilleux et l’exotisme y soient parfois présents, cette étude tend à montrer que ces cartes médiévales avaient bien pour fonction de représenter un espace réel sur lequel il était possible d’agir.

Présentation sur le site de l’éditeur.

Archéologie sous-marine

Archéologie sous-marine. Pratiques, patrimoine, médiation, C. Cérino, M. L’Hour et É. Rieth (dir.), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013, 312 p.

Soixante ans après l’émergence de l’archéologie sous-marine, ce livre dresse un bilan et définit les nouveaux grands enjeux scientifiques. En prenant le parti d’un questionnement placé sous l’angle patrimonial, il créé une confrontation dynamique entre les acteurs concernés par l’archéologie sous-marine et permet de mieux saisir l’articulation entre cette discipline et le concept global de patrimoine.

Avec la participation du ministère de la Culture et de la Communication, direction générale des Patrimoines, sous-direction de l’Archéologie.

Sommaire :
La protection du patrimoine sous-marin, entre droit et formation
Trois décennies de fouilles…
De l’estran aux abysses, les nouvelles perspectives de la recherche
Rapports de l’archéologie sous-marine avec les autres sciences humaines et sociales et enjeux scientifiques des fouilles subaquatiques
Problèmes de conservation, médiations muséographiques et mises en patrimoine

Introduction

Voir la présentation sur le site de l’éditeur.

En place publique : Jean de Gascogne

N. Offenstadt, En place publique : Jean de Gascogne, crieur du XVe siècle, Paris, Stock, 2013
Les crieurs publics semblent aujourd’hui faire partie du folklore. Ils évoquent le bon temps des communautés de proximité, au point que, non sans nostalgie, la fonction renaît ici et là. Au Moyen Âge, les crieurs avaient en revanche un rôle crucial. Chargés de porter la parole des autorités, le roi, le seigneur ou la ville, ces hommes du « petit peuple » parcouraient les routes, les rues et les places pour annoncer et lire à haute voix les ordres et les règlements.
Plutôt que d’envisager ces crieurs publics comme de simples agents administratifs, ce livre défend une thèse : ils sont des acteurs-clés de la politique médiévale. Et la proclamation en place publique, un moment central du gouvernement médiéval. C’est à travers la figure d’un de ces crieurs, Jean de Gascogne, valet de la ville de Laon dans le second xve siècle, que chemine la démonstration. Le défi porte ainsi sur la capacité de l’historien à restituer, au plus près, les pratiques et les expériences de ces gens de peu pour comprendre la possibilité de déploiement d’un véritable espace public, qui laisse place à la critique. Chemin faisant, En place publique donne à voir les expériences possibles de vie des humbles au Moyen Âge, de ceux qui laissent si peu de traces. Jusqu’où peut-on aller pour retrouver les voix du peuple ?

Conjurer la peur

P. Boucheron, Conjurer la peur. Sienne, 1338. Essai sur la force politique des images, Paris, 2013.

Vous ne connaissez peut-être pas son nom mais vous l’avez déjà vue. On l’appelle « fresque du Bon gouvernement ». Ambrogio Lorenzetti l’a peinte dans le palais communal de Sienne en 1338, dix ans avant que la Peste noire ne le précipite dans la mort. Elle captive aujourd’hui encore par le foisonnement de ses détails et la force de ses allégories. Mais comment rendre compte de son mouvement d’ensemble ? Sur le mur nord siègent les figures allégoriques du « Bon gouvernement ». À l’ouest, une longue paroi étale sa réplique funeste, la cour des vices, et une cité en proie aux flammes de la haine sociale. À l’est, au contraire, se déploie une peinture majestueuse de la ville en paix et de ses campagnes.

En rendant l’œuvre au climat d’urgence qui l’a suscitée et qui lui donne sens, Patrick Boucheron lui restitue sa fraîcheur et sa puissance, son sens politique et son actualité. Dans les années 1330, la commune de Sienne est menacée par la seigneurie c’est-à-dire par cette forme de gouvernement personnel qui subvertit les principes républicains de la cité. Comment résister à la tyrannie, éteindre le brasier de la guerre et réapprendre l’art de bien vivre ensemble ? Pour survivre dans son intégrité politique, la commune doit persuader de sa légitimité, et surtout de ses bienfaits. Car ce qui fait le bon gouvernement n’est pas la sagesse des principes qui l’inspirent ou la vertu des hommes qui l’exercent. Mais ses effets concrets, visibles et tangibles sur la vie de chacun. La fresque de Lorenzetti est le récit fiévreux d’un combat politique jamais gagné d’avance, toujours à recommencer.

Présentation sur le site de l’éditeur.

L’orthographe en quatre temps

L’orthographe en quatre temps, 20e anniversaire des Rectifications de l’orthographe de 1990 : Enseignement, recherche et réforme, quelles convergences ? - Actes du Colloque international de 2010, Susan Baddeley, Fabrice Jejcic et Camille Martinez éd., Paris, H. Champion, 2013.

Le 6 décembre 1990 paraissait, dans la section « Documents administratifs » du Journal officiel, le rapport du Conseil supérieur de la langue française intitulé « Les Rectifications de l’orthographe ». Ce rapport, le fruit d’un long travail de concertation entre linguistes, lexicographes, personnalités politiques et médiatiques, proposait non pas une réforme de l’orthographe française mais des « Rectifications » destinées à éliminer quelques-unes des anomalies les plus flagrantes de l’écrit du français, et se voulait un premier pas vers sa modernisation.
Vingt ans après, un colloque organisé à l’initiative de deux membres de l’ancienne équipe CNRS-HESO (qui, autour de sa fondatrice et directrice, Nina Catach, avait été au premier plan de cette initiative) se proposait non seulement de faire le bilan de cette « mini-réforme », vingt ans après, mais aussi de se pencher sur la question plus large de la place de l’écrit dans la société. Le colloque a réuni de nombreux spécialistes de l’orthographe, venus de tous les pays francophones et d’ailleurs, pour faire le point sur l’état actuel des recherches et les perspectives futures.
Ce volume d’actes en regroupe les principales communications, et s’organise autour des quatre grands thèmes du colloque : histoire et société, enquêtes et corpus, enseignement et didactique, futures réformes.

Présentation sur le site de l’éditeur.

Lumières de la sagesse

Lumières de la sagesse. Écoles médiévales d’Orient et d’Occident, É. Vallet, S. Aube et Th. Kouamé, Paris, Publications de la Sorbonne, 2013.
À l’occasion de la réouverture de la bibliothèque de la Sorbonne à l’automne 2013 et de l’exposition « Lumières de la sagesse. Écoles médiévales d’Orient et d’Occident » (Paris, Institut du Monde Arabe, 25 sept. 2013 - 4 janv. 2014), ce livre propose de se replonger dans l’univers des écoles médiévales, à l’origine des grandes universités de notre monde contemporain, et d’explorer leur rôle dans la circulation des savoirs entre Orient et Occident. Collèges et madrasas, studia et cénacles, yeshiva et didaskalon, écoles et universités ont en effet joué un rôle essentiel et méconnu, dont de nombreux témoins, manuscrits et objets, sont encore visibles aujourd’hui.
Né à l’ombre des palais, des églises, des synagogues et des mosquées, l’enseignement médiéval ne s’est pas contenté de transmettre et de reproduire à l’identique des savoirs religieux révélés mais s’est aussi largement ouvert sur le monde, en posant la question de la nature universelle de la science, et du sort que devait lui réserver la société.
Le volume comprend les articles de plus d’une quarantaine d’auteurs, chercheurs et universitaires, travaillant dans une dizaine de pays (Europe, monde arabe, États-Unis). Les notices des objets exposés dans l’exposition ont été rédigées par une quinzaine de spécialistes.

Présentation

Le temps des Valois

Cl. Gauvard, Le temps des Valois, Paris, Presses Universitaires de France, 2013 (Une histoire personnelle de la France).

Comment les crises que connaît le royaume pendant la guerre de Cent Ans ont-elles contribué à le construire et à le transformer en un État moderne ?
Aux Capétiens succèdent les Valois en 1328, mais leur dynastie a du mal à s’imposer. Le royaume connaît de graves crises, économiques avec la réapparition des famines, démographiques après la Peste Noire de 1348 et ses résurgences, sociales avec de nombreuses révoltes. Le conflit armé avec l’Angleterre, la guerre de Cent Ans, ajoute encore aux difficultés. Pourtant ces crises précipitent les transformations politiques : des impôts sont levés après avoir été consentis par des assemblées représentatives où se développe la notion de bien commun la justice du roi s’impose dans ses tribunaux tandis que lui-même gouverne par la grâce en multipliant les lettres de pardon. Dans cet État naissant, les monarques prennent appui sur des fonctionnaires fidèles et compétents qui garantissent la pérennité des institutions. Le pouvoir royal est devenu plus solide et les formes d’un dialogue démocratique refluent dans la seconde moitié du XVe siècle. Dans ces temps de crises et de reconstruction, les acteurs de la vie politique ont toute leur place : les souverains, bien sûr, ainsi que les héros de la victoire, de Du Guesclin à Jeanne d’Arc, mais aussi des individus moins connus, rebelles ou soumis à la faveur royale.

Présentation sur le site de l’éditeur.

Le temps des Capétiens : Xe-XIVe siècle

Cl. Gauvard, Le temps des Capétiens : Xe-XIVe siècle, Paris, Presses Universitaires de France, 2013 (Une histoire personnelle de la France).

Rien ne semblait destiner la dynastie capétienne à une si grande longévité, qui la maintient à la tête du royaume de 987 à 1328. La royauté, d’abord élective, devient héréditaire et le roi est peu à peu reconnu dans tout le royaume. Les personnalités de ces monarques sont mal connues, mais ils se sont imposés par le succès de leurs conquêtes, par la gestion d’un domaine royal à la pointe du progrès économique et intellectuel, et par l’ancrage religieux de leurs actions. Rois sacrés et guérisseurs, soutenus par le réseau des évêchés et des monastères, ils se sentent responsables devant Dieu du salut de leur peuple. Gouverner leur royaume consiste donc à le purifier, qu’il s’agisse de saint Louis, canonisé en 1297, ou de Philippe le Bel et ses successeurs, grands constructeurs de l’État naissant.
Loin des idées reçues, ce livre donne la parole aux sources et présente les dernières avancées de la recherche en histoire médiévale pour dessiner l’originalité du temps des Capétiens qui, de rois des Francs, sont devenus rois de France.

Table des matières

PREMIÈRE PARTIE – Les premiers Capétiens (987-1108)

Chapitre I – Les principautés territoriales
1. Origines des principautés
2. Fonctionnement des principautés
3. Les châteaux se multiplient

Chapitre II – Naissance d’une dynastie 1. Le sang royal 2. Le sacre et les pouvoirs thaumaturgiques 3. Les rois d’un royaume ?

Chapitre III – L’Église fonde l’unité
1. L’Église, source de sacré
2. L’expansion de l’ordre de Cluny
3. L’Église, premier seigneur du royaume

DEUXIÈME PARTIE – La France du XIIe siècle

Chapitre I – Une expansion à son zénith
1. Nouvelles techniques, défrichements et villages neufs
2. Le monde des villes
3. Une nouvelle façon de penser

Chapitre II – Une société hiérarchisée
1. L’encadrement ecclésiastique et seigneurial
2. Les liens de seigneur à seigneur
3. La vie de château et l’idéal chevaleresque

Chapitre III – Des rois à la conquête de leur royaume
1. Louis VI face aux sires et aux princes
2. Louis VII face aux Plantagenêts
3. Le roi est la tête du royaume

TROISIÈME PARTIE – Des rois reconnus dans leur royaume (1180-1270)

Chapitre I – Philippe Auguste impose le pouvoir royal
1. Portrait de Philippe Auguste
2. Les conquêtes de Philippe Auguste
3. La résistance du Midi : hérésies cathares et croisade des Albigeois

Chapitre II – Le règne de saint Louis (1226-1270)
1. Un personnage d’exception
2. Le croisé
3. Le politique

QUATRIÈME PARTIE – L’État royal sous les derniers Capétiens (1270-1328)

Chapitre I – Les transformations des institutions
1. L’hôtel du roi
2. De nouvelles institutions
3. De nouvelles façons de gouverner

Chapitre II – Un pouvoir royal renforcé
1. Le droit et les légistes
2. La lutte contre la papauté : Philippe le Bel et Boniface VIII
3. L’affaire des Templiers

Chapitre III – Problèmes et résistances de la monarchie
1. Les difficultés économiques
2. Les révoltes

Conclusion
Cartes
Index
Bibliographie

Présentation sur le site de l’éditeur.

Couples en justice

Couples en justice, IVe-XIXe siècle, Cl. Gauvard et A. Stella dir., Paris, Publications de la Sorbonne, 2013.

Cet ouvrage collectif est dévolu à l’histoire du couple et de la justice. Pourquoi les justices, laïques ou religieuses, se sont-elles emparées des affaires de couple qui relèvent de l’intime, de la sphère privée ? Les auteurs s’interrogent sur les stratégies, depuis le Moyen Âge, inventées par les plaignants, gens de justice, témoins pour défendre les intérêts parentaux tout en respectant la volonté des couples, pour assurer au mieux la stabilité des foyers et l’avenir de la lignée. Par cette chronologie longue, qui s’étale du Moyen Âge jusqu’à l’époque industrielle, ils parviennent à démontrer, d’une part que la normalisation du mariage n’est pas allée de soi et a mis plusieurs siècles à se réaliser, d’autre part qu’en matière de couples et de relations hommes-femmes, les évolutions sont loin d’être linéaires. Micro-histoire, anthropologie historique de la parenté et jeux d’échelle permettent aux auteurs de rompre avec le sens commun concernant l’histoire des femmes.
Les études de cas révèlent, par-delà les différences d’époques, de lieux et de milieux sociaux (des paysans roumains à la haute robe parisienne), des ressemblances dans les stratégies des femmes qui saisissent la justice, pour qu’elle les protège et leur assure une visibilité sociale. Les exemples, par-delà leur apparente diversité, laissent également sourdre des régularités dans les démarches, souvent subtiles, des couples, de la famille et du voisinage ou de la paroisse, pour faire en sorte que le juge préserve au mieux la cellule de base de la société.
EAN13 : 9782859447502
Présentation et sommaire

El espanto y el miedo

F. Foronda, El espanto y el miedo. Golpismo, emociones políticas y constitucionalismo en la Edad Media, Madrid, Dykinson, 2013.

Los hombres de la Edad Media tenían clara la distinción entre el temor y el miedo. Mientras que el primero es producto del amor, del amor verdadero, que es el amor de Dios, el segundo procede del espanto. A finales de la Edad Media no es raro encontrar menciones del temor para caracterizar lo que el súbdito está obligado a sentir por su rey, pero, hasta el siglo XIV, esta emoción venía aplicándose casi de manera exclusiva a la relación entre la criatura y su creador. A partir de entonces, las resistencias a la absolutización del poder regio, que provocaba cierta equiparación entre las figuras completamente opuestas del rey y del tirano, encontraron en la expresión del miedo un potente argumento de legitimación, puesto que, en derecho, el miedo era admitido como causa de inhabilitación. El espanto y el miedo señalan, por tanto, una lógica político-emocional que pudo desempeñar cierto protagonismo en la producción social del poder de estado. El objeto de este libro es, precisamente, indagar en este protagonismo. Los tres estudios seleccionados proponen un desarrollo que parte de la práctica del secuestro regio, iniciada en Castilla a mediados del siglo XIV, y llega hasta los intentos de dar una forma orgánica a la República protagonizados en Cataluña, Castilla y Francia en los años 1460. Cabe preguntarse, pues, si es posible hallar en esa lógica política-emocional del espanto y del miedo, unida a la consiguiente búsqueda de garantía, el fundamento antropológico del contractualismo político y del salto ulterior que se observa hacia el constitucionalismo.

Table des matières
El espanto y el miedo. Golpismo, emociones políticas y constitucionalismo en la Edad Media.

Apoderarse del Rey. Un ritual de integración política en la Castilla trastámara.

El miedo al Rey. Fuentes y primeras reflexiones acerca de una emoción aristocrática en la Castilla del siglo XIV.

Emoción, contrato y constitución. Aproximación a los intentos (pre) constitucionales en la Europa de los años 1460.

Présentation sur le site de l’éditeur.

Objets sous contrainte

L. Feller et A. Rodríguez dir., Objets sous contrainte. Circulation des richesses et valeur des choses au Moyen Âge, Paris, Publications de la Sorbonne, 2013 (Série du LAMOP, 1).

Pour les médiévistes s’intéressant à l’histoire de l’économie, la question de la nature des transactions intervenant entre les individus est centrale. S’ils admettent en règle générale que les règles de l’échange marchand ne s’appliquent pas toujours et que, en particulier, la rencontre de l’offre et de la demande est bien loin de rendre compte de l’ensemble des situations, ils sont encore dans l’incertitude en ce qui concerne l’articulation entre le marché et les circulations non marchandes. Ce livre propose d’aborder cette thématique en traitant du rapport entre la contrainte et la construction de la valeur au Moyen Âge. Les objets circulent parfois contre la volonté de leurs propriétaires, dans le cas du vol ou du pillage mais malgré eux aussi lorsqu’ils sont détournés de leur usage ou de leur fonction d’origine. Soustraits à leur possesseur par des processus économiques, par des procédures légales ou par la pure violence, ils finissent tôt ou tard sur le marché après avoir été ou non transformés.
Ce livre aborde donc les questions soulevées par l’existence, à côté du marché et de ses règles, d’une vaste sphère non régie par les règles de l’échange marchand mais où les objets circulent quand même. Cela conduit les auteurs à aborder des sujets aussi essentiels que ceux de l’évaluation, de la conversion et de la contrainte en matière économique, à travers des thèmes comme le luxe, le gage, la caution, le troc, le vol, la saisie, le recel, proposant ainsi une approche renouvelée et nécessaire de la vie économique médiévale.

Présentation et sommaire sur le site de l’éditeur.

L’Haritage pardu ou l’amour de la terre

André Gilbert, L’Haritage pardu ou l’amour de la terre, Orléans, Corsaire Éditions, 2012, 308 p., avec cédérom inclus.
Édition réalisée par Claire Fondet, Fabrice Jejcic et Marie-Rose Simoni-Aurembou avec la collaboration de Jean-Jacques Cardona, Fabien Fauve et Didier Languillaume.

Voici enfin reparu, plus de 100 textes en parlers de la Beauce et de l’Orléanais publiés dans La République du Centre, au tout début des années quatre-vingt. André Gilbert (1920-2003), connu dans la région sous le nom de D.D. (Dédé), maréchal-ferrant et artisan rural (machines agricoles), est né à Épieds-en-Beauce (Loiret), s’est marié à Lutz-en-Dunois (Eure-et-Loir) en 1946. Il exerce son métier de maréchal à Frazé (Eure-et-Loir). En 1950, en raison de son veuvage, il reprend l’atelier familial à Épieds.
Animateur des balades à D.D., « visite des beautés de la Beauce inconnue » et de la plus grande bourse généalogique de France, il aimait à dire : « Nous sommes tous cousins ».
Vous trouverez dans L’Haritage pardu cette culture paysanne dont il est imprégné par sa vie et par ses origines, transcrite avec humour, et il partagera avec vous son amour de la terre et des petites gens.
La nouvelle livraison comprend un glossaire du lexique beauceron, un glossaire des noms de lieux et de personnes, un cédérom de 30 textes choisis dits par Didier Languillaume, conteur beauceron, et une iconographie composée de cartes postales anciennes et de documents des archives de l’auteur.
Présentation par les éditeurs.

Paris, de parcelles en pixels

H. Noizet, B. Bove et L. Costa dir., Paris de parcelles en pixels. Analyse géomatique de l’espace parisien médiéval et moderne, Paris, Presses Universitaires de Vincennes et Comité d’Histoire de la Ville de Paris, 2013.

Ce travail collectif regroupant historiens, géographes et informaticiens, témoigne des profonds renouvellements de l’histoire médiévale et moderne de Paris grâce à l’analyse spatiale. Le plus ancien plan parcellaire de Paris (plans Vasserot 1810-1836) a été reconstitué dans un système d’information géographique, permettant d’analyser la morphologie urbaine et de la croiser avec diverses emprises sociales : localisation des enceintes, densités socio-économiques, spatialités du pouvoir seigneurial et royal, présence de la noblesse à Paris sont autant de dimensions de la fabrique de la ville bénéficiant d’un éclairage nouveau.
Ouvrage unique en son genre, richement illustré, Paris de parcelles en pixels est la synthèse d’une expérience inédite jusqu’à aujourd’hui.

SOMMAIRE
Préfaces
Jean-Michel Roddaz, Bruno Laurioux, Paul Rouet, « Un regard d’urbaniste »
Hélène Noizet, Jean-Marc Ogier, Frédéric Pouget, Boris Bove , « Introduction »
I. MÉTHODES DE RECONSTITUTION DU PLAN VASSEROT
1. Comprendre Le plan
2. Intégrer le plan dans un SIG
3. Produire des résultats

II. ANALYSES SPATIALES DE L’ESPACE PARISIEN
1. Enceintes
2. Territoires de la ville
3. Morphologie urbaine
4. Usages de l’espace

Conclusions
Jean-François Cabestan, Le plan « ALPAGE-Vasserot »
Claude Gauvard, « Un plan au service de l’histoire de Paris »

Présentation

"Arriver" en ville

« Arriver » en ville. Les migrants en milieu urbain au Moyen Âge, sous la direction de Cédric Quertier, Roxane Chilà et Nicolas Pluchot, Paris, Publications de la Sorbonne, 2013.

Le présent volume rassemble les actes du colloque « “Arriver” en ville : les migrants en milieu urbain au Moyen Âge. Installation, intégration, mise à l’écart », qui s’est tenu à l’École normale supérieure de Lyon les 24 et 25 février 2011. Cette rencontre visait à interroger la place jouée par les migrations à destination des villes dans la construction du groupe social urbain et dans sa façon de vivre et de s’approprier la ville et, en retour, comment celle-ci les transforme. Si, quantitativement, l’importance de cette mobilité urbano-centrée est en général avérée dans les phases de croissance urbaine, comment celle-ci s’inscrit-elle dans les trajectoires personnelles, dans les parcours individuels des hommes et des femmes qui franchissent, au Moyen Âge, les portes d’une ville ? C’est seulement, semble-t-il, à cette échelle d’analyse que l’on devrait être capable de distinguer, au-delà des contraintes politiques ou institutionnelles déjà évoquées, les « stratégies » d’implantation en ville et d’accès à la ville de ces nouveaux arrivants et leur insertion dans un nouvel environnement social. Cette réflexion collective souligne combien l’étude des migrations s’avère être un jalon important pour une histoire comparée des villes.

Présentation, sommaire et Introduction

L’épave de la Canche à Beutin (Pas-de-Calais)

L’épave de la première moitié du XVe siècle de la Canche à Beutin (Pas-de-Calais), É. Rieth (dir.), n° spécial de la Revue du Nord, n°20, 2013.

La fouille subaquatique programmée (2005-2010) de l’épave de Beutin (Pas-de-Calais), dans la Canche, s’inscrit dans le cadre d’une archéologie nautique intégrant les vestiges architecturaux de l’épave dans son territoire fluvial. L’objectif de l’étude est donc de restituer l’histoire d’un caboteur fluvio-maritime de la première moitié du XVe siècle et de son espace nautique. Il s’agit d’une histoire portant tout à la fois sur les techniques de construction, sur la fonction et sur le milieu de navigation du bateau, mais aussi sur la nature du paysage du lit de la Canche et de ses rives contemporains du caboteur et, plus largement, sur les caractéristiques de l’économie régionale des transports par eau de la fin du Moyen Âge.

Table des matières et lien vers le site de l’éditeur.