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Histoire des techniques et archéologie

Responsable : Danielle Arribet-Deroin

Histoire des techniques et archéologie

Le Moyen Âge est une période riche en innovations techniques. La généralisation des moteurs hydrauliques, les progrès qui permettent l’augmentation de la production et de la construction soutiennent la croissance du nombre des hommes et inaugurent un nouveau rapport entre ceux-ci et la nature. L’étude des techniques constitue un volet incontournable de l’histoire médiévale. L’histoire et l’archéologie des techniques médiévales ont pour objectifs de caractériser les pratiques techniques et, par leur intermédiaire, les savoirs et les choix techniques. Cette histoire a des liens étroits avec l’histoire économique et l’histoire de l’environnement : quelles relations les hommes du Moyen âge entretenaient-ils avec le milieu ? Celui-ci étant anthropisé depuis de nombreux siècles, il s’agit de caractériser la période médiévale dans un cadre plus large, celui de la longue durée, qui n’est cependant pas étudié en tant que tel.
La recherche s’articule autour de quatre problématiques générales, qui se croisent au sein de huit programmes.

Principales problématiques :
- La question des sources de connaissance des techniques médiévales : sources écrites ; sources iconographiques ; sources archéologiques.
- Les transferts de savoirs techniques, question omniprésente pour interpréter le changement technique : on peut ainsi suivre la géographie et la chronologie de l’apparition de nouvelles techniques et de l’adoption des innovations.
- L’aspect quantitatif de la production et de la consommation : au-delà de la caractérisation des techniques et de leurs changements, il est indispensable de mesurer en termes quantitatifs la production d’objets fabriqués.
- Les relations entre les techniques et l’environnement : le développement des techniques médiévales a marqué l’environnement parfois pour des siècles.

Association des amis de l’abbaye de Morimond et par la Société historique et archéologique de Langres

Manuel d’archéologie médiévale et moderne, J. Burnouf, D. Arribet-Deroin, B. Desachy, Fl. Journot et A. Nissen-Jaubert dir., Paris, Armand Colin, 2009 (Collection U).
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Carrières et construction

Responsables : Jean-Pierre Gély et Marc Viré

L’approche adoptée actuellement consiste en une étude approfondie du fonctionnement d’une carrière et/ou d’un chantier de construction d’un monument, dont le phasage est identifié à l’aide de l’analyse des matériaux lithiques. Un colloque organisé dans le cadre du Congrès des sociétés historiques et scientifiques s’est tenu à Bordeaux en avril 2009 sur le thème : « Carriers et bâtisseurs dans la période anté-industrielle en Europe et dans les régions limitrophes ».
Par ailleurs, l’étude de l’aire de dispersion des pierres extraites de grands centres carriers, comme celui de Saint-Leu d’Esserent dans l’Oise, est essentielle pour comprendre l’économie de la pierre dans un bassin hydrographique, depuis l’Antiquité jusqu’aux Temps modernes. Cela s’intègre pleinement dans la problématique d’approvisionnement en pierre d’un grand centre urbain comme Paris.
Une autre étude est menée sur le marché de la pierre à Paris, à partir de l’étude du bâti et des sources écrites, en particulier les comptes de construction et de réparation. Le XIVe siècle s’avère particulièrement intéressant car c’est au cours de cette époque mal connue de l’histoire de la construction à Paris que semblent apparaître les premiers signes de la mutation du marché de la pierre parisien (J-P. Gély, M. Viré).

L’équipe tient un séminaire de recherche pluridisciplinaire auquel prennent part des historiens, des archéologues et des géologues. Voir le programme 2010-2011.

Publications récentes :
Carrières et constructions en France et dans les pays limitrophes, série de quatre colloques organisés et publiés en partenariat avec le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques et le CTHS.
Pierres du patrimoine européen, F. Blary, J.-P. Gély et J. Lorenz dir., Paris, éd. CTHS, 2008.
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Carriers et bâtisseurs de la période préindustrielle , 134e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques
Carriers et bâtisseurs de la période préindustrielle. Europe et régions limitrophes,, Jean-Pierre Gély et Jacqueline Lorenz dir., Paris, éd. CTHS, 2012.
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Métallurgie du fer et des métaux non-ferreux

En collaboration avec Paul Benoît, Pierrick Tigreat, Aurore Doridot et Nicolas Thomas.


L’industrie du fer est actuellement explorée sous des aspects quantitatifs par un groupe de travail constitué dans ce sens autour du LAMOP, rassemblant des chercheurs d’horizons divers, notamment l’UMR 5060 (Archéomatériaux). A l’aide d’études de textes (comptabilités notamment), des fouilles et expérimentations, des comparaisons ethnographiques, la production de fer et sa consommation vont être évaluées tout au long du Moyen Âge et au début de l’époque moderne. L’augmentation de la production lors du passage de la méthode directe à la méthode indirecte est étudiée en relation avec les transformations dans les structures et les rythmes de production, les modifications des circuits de distribution et l’impact sur le milieu (D. Arribet-Deroin).
Concernant la sidérurgie directe, l’approche privilégiée est celle de l’archéologie expérimentale. A l’exemple de la journée d’études de mars 2008, d’autres rencontres sont prévues pour favoriser l’échange entre chercheurs sur leurs problématiques, leurs méthodes, leurs résultats. Des opérations vont être menées sur le site de Fontenay en vue de comprendre les pratiques des métallurgistes du Moyen Age pour obtenir des produits semi-finis ou finis à partir du minerai réduit sur place. Seront réalisées une enclume-tas comme il en a existé au haut Moyen Âge et des barres de fer du même type que celles qui ont servi d’armatures aux vitraux des cathédrales gothiques. Un programme de recherche sur l’utilisation du marteau hydraulique, fondé sur une étude documentaire, est en préparation. L’installation du marteau hydraulique à Fontenay donnera la possibilité aux chercheurs d’expérimenter la mise en forme des fers et d’étudier la mécanisation de la sidérurgie par une approche croisée avec les textes et l’archéométrie (P. Benoit, D. Arribet-Deroin, Pierrick Tigreat).
Les études sur le procédé indirect, outre l’approche quantitative, vont se développer autour d’une synthèse à l’échelle de la France du Nord à partir d’études régionales, de contacts avec les chercheurs français et étrangers (Angleterre, Allemagne notamment) en utilisant l’ensemble des sources disponibles et en collaboration avec l’UMR 5060. Les nouveaux produits en fonte seront également étudiés (boulets et marmites). Les recherches anciennes sur le site de Minot (Côte d’Or) feront l’objet d’une présentation au musée de Châtillon-sur-Seine qui permettront une reprise des travaux sur le site (D. Arribet-Deroin, P. Benoit).


- Métallurgie des non-ferreux
Les deux thèses en cours sur les alliages cuivreux (A. Doridot, N. Thomas) sont en cours d’achèvement. Elles seront suivies d’une synthèse sur le sujet.
Dans le cadre du programme de recherches expérimentales sur la métallurgie des alliages à base cuivre, le four fouillé à l’hôtel de Mongelas par N. Thomas sera reconstruit à Saint-Denis. Des opérations y seront conduites afin d’évaluer l’impact des paramètres architecturaux sur le fonctionnement des fours (rendements et températures). Dans un second temps, on édifiera un four à feu par dessus pour des coulée monumentales (cloches, canons). Ces opérations seront menées en collaboration avec l’Unité d’archéologie de la ville de Saint-Denis et la région Wallonie. Il est prévu de participer à un projet franco-belge concernant les fonderies de cuivre de Dinant et de Bouvignes et l’étude d’une fonderie de cuivre du début de l’époque moderne près de Marseille (N. Thomas).

Concernant le plomb et l’argent, les recherches se poursuivent sur le site de Jabali (Yémen) en collaboration avec les UMR 5060 et 8167, et sur le plomb argentifère dans la France médiévale avec la publication de nouveaux résultats concernant Pampailly (Rhône) et l’utilisation du plomb dans la construction (P. Benoit).

Hydraulique rurale et urbaine ; techniques des Cisterciens

En collaboration avec P. Tigreat, Paul Benoit, Armelle Querrien, Raphaël Morera, Benoit Rouzeau


- Hydraulique rurale et urbaine
Afin de comprendre le fonctionnement d’une rivière médiévale et son évolution sous l’effet de son anthropisation, P. Tigreat a commencé une thèse, financée par le PIREN, sur le « Grand Morin » (dir. É. Rieth). Après la fouille du moulin de Thervay (Jura), les recherches sur les moulins prendront un nouvel essor. Notre équipe participera à un PCR déposé par le SRA de Franche-Comté. Un colloque sur l’histoire et l’archéologie du moulin est prévu à Lons-le-Saulnier.
Les travaux de P. Tigreat sur les villes du « Grand-Morin », dont Coulommiers et Crécy-la-Chapelle, complèteront les données obtenues sur d’autres villes du bassin de la Seine. Paris reste toujours au centre de nos préoccupations : une étude sur l’approvisionnement en eau de Paris au Moyen Age doit sortir en 2008 (P. Benoit). Dans le cadre du PIREN Seine, une tentative de bilan d’azote de la ville de Paris au début du XIVe siècle est en cours, elle devrait améliorer les connaissances sur la qualité de l’eau du fleuve. Le peuplement piscicole du bassin de la Seine fera l’objet de deux programmes d’études en collaboration avec le CEMAGREF (influence du flottage dans le Morvan, impact des équipements des rivières) (P. Benoit) [1]
Les aménagements hydrauliques de « la Théols » et de la Rivière forcée qui passent à Issoudun (Indre) font l’objet d’une étude qui en est à son commencement (A. Querrien).
À la suite de la thèse de R. Morera, l’aménagement des marais intérieurs ou littoraux, notamment ceux du Petit Poitou et des Moëres près de Dunkerque sera étudié. Les Hollandais qui ont investi dans l’aménagement des marais s’étant aussi intéressés à la manufacture des Gobelins, l’enquête se poursuit dans ce sens (R. Morera).
Enfin, l’équipe continue à travailler à la réalisation du SIG sur le Paris médiéval (sous la direction d’H. Noizet).


- Les Cisterciens, les techniques et l’économie
Les recherches sur les Cisterciens recoupent plusieurs des programmes déjà présentés, en particulier les études du marteau hydraulique et des moulins. Nous participons à la poursuite de l’enquête sur les granges cisterciennes en Franche-Comté, Lorraine, et Champagne, PCR dirigé par N. Bonvalot. La fouille de Morimond (Haute-Marne) va être poursuivie (B. Rouzeau).

H. Flammarion, B. Rouzeau et G. Viard, Morimond, quatrième fille de Citeaux, Langres, Association des amis de l’abbaye de Morimond, 2010
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Mesure de l’espace au Moyen Âge

Responsables : Armelle Querrien, Raphaël Morera et Paul Benoit

Il s’agit, en prenant des champs d’étude différents, de s’efforcer de faire le lien entre savoir mathématique et savoir pratique en ce qui concerne la mesure et la gestion de l’espace rural (A. Querrien), des espaces en cours de bonification (R. Morera) et des mines pour lesquelles la question de la mesure est évidemment essentielle (P. Benoît). Ce programme arrive à un point de maturité suffisant pour qu’une synthèse soit envisagée sous la forme d’un ouvrage qu’A. Querrien prépare pour les éditions Picard.
D’autre part, un certain nombre d’autres programmes ayant pour cadre le Berry sont en cours et doivent prospérer. En particulier, une étude de la ville d’Issoudun a été entreprise à l’aide d’un SIG dans le cadre du PCR Berry financé par le Ministère de la Culture et la ville d’Issoudun. Elle devrait permettre d’étudier plus à fond la formation de la ville et l’organisation de son territoire ainsi que son parcellaire médiéval et les aménagements hydrauliques dont dépend la prospérité de la ville. Plus précisément, on envisage l’étude des aménagements hydrauliques de deux rivières, la Théols, et la Rivière Forcée. Enfin, en collaboration avec d’autres archéologues et des pédologues, une recherche sur les aménagements du paysage au Moyen Âge va être lancée, d’après les sources documentaires, archéologiques et pédologiques afin d’évaluer quelle connaissance des sols avaient les hommes du Moyen Âge et quels choix ils opéraient pour leur mise en valeur agricole, piscicole et sylvicole.

Terres cuites

Responsable : Freddy Thuillier

Les recherches sont consacrées à la fabrication des terres cuites en général, d’une manière diachronique. Dans un premier temps sont traitées les terres cuites architecturales (brique, tuiles), du point de vue des techniques mais également de la typologie, encore mal connue. Les techniques de production sont considérées dans leur contexte économique et écologique.

Calcul et technique

Responsable : Stéphane Lamassé


Sont étudiées les questions de l’application du calcul aux techniques médiévales, non seulement aux techniques commerciales, mais aussi au calcul des alliages. Ces aspects d’apparence pratique sont envisagés sous plusieurs angles : dans une perspective de circulation des savoirs, au travers de sources textuelles telles que les traités (les algorismes), en envisageant aussi l’apport que ces pratiques ont pu avoir pour les mathématiques elles-mêmes et leur diffusion. Dans cette perspective l’étude de la proportion et de la règle de trois tient une place essentielle. Les données chiffrées sont traitées informatiquement.